La commune de Monestier Merlines située en Corrèze est composé de 322 habitants en 2012 dont voici un petit descriptif de la commune
Situation par rapport au département de la Corrèze :
Le blason de la commune :
le site web de la commune :
http://www.monestier-merlines.fr/
Histoire de la commune :
Site préhistorique, occupé à l’époque mérovingienne. (481-751)
Le nom de Monestier viendrait d’un petit monastère du Xe ou XIe relevant de Port-Dieu et aujourd’hui complètement disparu. En 1856 le sieur Planchat a découvert dans un champ appelé pré du Mas et situé à 300 m à l’Est de l’église actuelle et à 40 cm de profondeur, vingt cercueils de 2m20 à 2m30, en pierre blanche très tendre. Ils étaient creusés dans des blocs bien taillés et recouverts de dalles plates. Leurs formes laissent penser qu’ils sont antérieurs au XIe. Ce lieu-ci est probablement celui de l’emplacement de l’ancien Monastère et de son église ; des fragments de corniches ont été trouvés à cet endroit. Tout près de là, un cercueil de mêmes dimensions a èté exhumé lors des travaux de terrassement de la voie ferrée Tulle-Clermont
Vers 1730 Tourny, l’intendant de la généralité de Limoges, voulut en finir avec la taille arbitraire et établit une taille tarifée basée sur le revenu des propriétés et du travail des taillables. Les déclarations des propriétaires faisaient foi. On devine les fraudes et les « combines » qui en découlaient.
Du coup, dans beaucoup de paroisses, des assemblées de contribuables demandèrent que soit fait un recensement précis des propriétés foncières. Le travail fut réalisé pour la plupart des paroisses de la généralité et dans ce ressort seulement. L’arpentement autorisé, un « arpenteur juré » parcourait la paroisse, mesurant chaque parcelle et faisant l’inventaire du bétail soigné habituellement par chaque propriétaire. Il commençait par l’église puis passait de maison en maison, de parcelle en parcelle, sous l’oeil attentif de quelques hommes de la paroisse.
L’état des fonds étant dressé, un « abonnateur » procédait à l’abonnement de chaque parcelle, c’est à dire à l’estimation de son revenu, inscrit au marge du registre. Les rôles des tailles sont le fidèle reflet de ces revenus estimés.
Le registre des Etats des Fonds de Monestier-Merlines a été versé aux archives départementales de la Corrèze
l’économiste Turgot (1727-1781) est l’intendant de la généralité de Limoges de 1761 à 1774
Le cadastre ancien « cadastre Napoléonien » a été décidé par un décret de 1807. En Limousin, sa réalisation s’est étalée de 1808 à 1849. Le deuxième cadastre « dit rénové » a été réalisé entre 1930 et 1965.
Fait marquant de La commune pendant la seconde guerre mondiale : ( source http://www.monestier-merlines.fr/ G.Guineton, Maire et fils de prisonnier de guerre, juin 2005 )
L’armée allemande est fragilisée par le débarquement allié du 6 juin 1944. La résistance intérieure française, s’organise et tente de freiner par tous les moyens, la progression vers la Normandie, des colonnes allemandes empruntant les voies de communication de notre Pays. La RN 89, route à grande circulation qui traverse notre Commune, est de ce fait un lieu propice aux attaques contre l’occupant allemand.
Le 7 juillet 1944, en début d’après-midi, un convoi militaire allemand de ravitaillement (2 camions et une auto mitrailleuse), empruntant la RN 89 et se dirigeant vers Ussel, en provenance de Clermont Ferrand, est intercepté et totalement anéanti à 200 m du lieu-dit « le Pont du Chavanon », suite à une embuscade tendue par la résistance locale (28 maquisards) sous la resposabilité de l’Adjudant chef Muselin et du capitaine Lecocq. Le bilan est lourd : 22 allemands morts, âgés de 18 à 20 ans et 3 bléssés.
La population locale, en particulier celle du village de Veyrières situé en bordure de la RN89 à 1km de l’attaque et celle de La Vervialle ( la grange de François Geneix est le refuge des maquisards auteurs de l’opération ) redoute de vives représailles de la part de l’armée allemande. La conduite exemplaire et le sang froid de la population et de ses élus, va permettre d’éviter le pire.
L’embuscade a été montée a proximité du ruisseau le béal du coteau qui fait limite entre les Communes de Feyt et de Monestier-Merlines (il se jette dans le Chavanon au niveau du pont Sainte Marie). Le docteur Gruas, Maire de Feyt (les corps des 22 victimes gisent sur la RN 89, située à cet endroit, sur le territoire de la Commune de Feyt) ainsi que les élus de Monestier et d’autres personnes décident promptement, courageusement et dignement d’aller chercher les corps des vingt-deux (22) tués et les rapatrier à la salle d’école de Veyrières pour y organiser une chapelle ardente. Les corps sont d’abord nettoyés puis seront mis en bière le lendemain. Les cercueils sont fournis par l’hôpital de La Cellette et la Commune d’Ussel dirigée par Maître Var. Les cercueils sont minutieusement rangés et fleuris, celui du Lieutenant Hahn (Responsable du convoi et de la garnison d’Ussel) fait l’objet d’un fleurissement plus important et se trouve tout près de la porte d’entrée. M. Jean Buisson Maire de Monestier-Merlines, ancien combattant et mutilé de 1914-1918, organise avec d’autres élus une garde d’honneur en attendant impatiemment mais sereinement la suite redoutée des événements.
Il faut attendre le 9 juillet pour voir un officier allemand descendre seul d’une voiture stationnée devant l’école. M. Louis Bonnet Maire-adjoint, ceint de l’écharpe tricolore va au-devant de l’officier (en communiquant un peu en français) et l’invite poliment à pénètrer dans la salle de classe. Malgré sa stupeur et son émotion, l’officier immobile, salue longuement ses compatriotes. Après cet hommage silencieux et rendu pendant quelques minutes, le visage de l’officier paraît apaisé.
L’officier allemand étonnamment surpris par le comportement humaniste de la population locale, informe M. Bonnet qu’il n’y aura pas de répression et qu’il lève d’ores et déjà les sanctions vis à vis de la population et en particulier celles à l’encontre des hommes qui ont déserté les lieux par peur de représailles.
Les corps des militaires allemands furent inhumés dans le cimetière d’Ussel. Ils furent rapatriés en Allemagne par leurs familles, il y a une vingtaine d’années.
Si à la suite à cette attaque, le chef-lieu de Canton d’Eygurande fut miraculeusement épargné, il n’en fut pas de même pour le chef-lieu du canton de Bourg-Lastic (Puy de dôme) où 23 otages dont le Maire M.Chassagny et le directeur d’école M. Piedpremier furent exécutés le 15 juillet. De plus, vingt-huit personnes (hommes et femmes) furent déportées et beaucoup d’entre elles ne revinrent pas.
Comme chacun sait, cette guerre commencée en 1939, se terminera avec la capitulation de l’Allemagne le 08 mai 1945. La résistance contre l’occupant (Armée Secrète A.S. et Francs Tireurs et Partisans F.T.P.) s’organisera surtout après le 11 novembre 1942, date où les forces allemandes envahissent la France libre.
Ma reconnaissance s’adresse à toutes celles et ceux qui ont participé de près ou de loin à cet événement de guerre du 7 juillet 1944. Leur comportement civique digne et exemplaire, mérite bien une grande reconnaissance de la part de notre Commune.
Une reconnaissance particulière à Mesdames Gaillot Lucie et sa fille Hortense (institutrice), Mlle Marie Chauve et Mme Pertuis, aidées par les femmes de Veyrières, qui nettoyèrent décemment les corps des tués et fleurirent leurs cercueils.
Ainsi qu’à Messieurs Docteur Gruas Maire de Feyt et courageux négociateur.
M. Cognéras Jean et son fils Henri alias Rinou (16 ans et demi), M. Norbert Meyras (17 ans) et Antonin Ollier qui conduisirent leurs attelages bovins pour aller chercher et transporter les corps des 22 morts, du lieu de l’embuscade vers l’école de Veyrières.
Les Elus de de Monestier-Merlines (les plus âgés) qui assurèrent la garde des corps dans cette salle de classe aujourd’hui devenue salle du Conseil Municipal.
A nos alliés Anglais et Américains bien sûr et à tous ceux qui payèrent de leur vie le prix de la Liberté.
Le 16 juillet, à la sortie de Veyrières (Cme de Feyt) en direction de Clermont-Ferrand , trois hommes furent arrêtés puis fusillés par les allemands. M. Quentin Elie (1882-1944) instituteur à Saint-Rémy (19), M. Foerester Frédéric (1923-1944) et M.Espagnol Henri (1921-1944) moururent ce jour là pour la France. Depuis de nombreuses années, la stèle commémorative érigée en leur mémoire et située aujourd’hui en bordure de la RN 89, est fleurie chaque 8 mai par la Commune de Monestier-Merlines.
M. Jean Cognéras fut Maire de Monestier-Merlines de 1947 à 1966.
Le 17 août, une colonne allemande stationne dans le village de Veyrières avant de poursuivre sa route en direction d’Ussel pour aller secourir la garnison assiégée de cette ville. Le comportement pacifique des militaires allemands envers la population (en grande majorité des femmes et des enfants), est des plus rassurants et permet d’envisager l’avenir avec confiance. Quelle surprise ! pour cette population, lorsque le lendemain 18 août, Veyrières est encerclé et mitraillé dans tous les azimuts, lors du passage d’un convoi allemand, attaqué il est vrai par un tireur isolé à l’entrée du village. Miraculeusement ce mitraillage ne fait aucune victime. De nombreux impacts de balles sont relevés ici où là, en particulier sur les facades des maisons riveraines de la RN 89. Les personnes témoins ce jour là, ont eu la peur de leur vie (dixit Mme Pradel Marie-Louise née Cognéras). Ce 18 août, Pierre Louradour de l’A.S tombait au champ d’honneur sur le territoire de notre Commune.
retrouvez également l’ image d’hier et d’aujourd’hui ci-dessous :
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